Grandir ensemble et en conscience

Créateur du podcast Grandir ensemble, Jérémy Guillaume partage de nombreux points communs avec ma vision de l’entrepreunariat et de l’état de flow. Vous imaginez donc : notre conversation fut passionnante et aurait pu se poursuivre des heures durant !

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Je reçois, aujourd’hui, un homme qui cherche à cultiver l’équilibre entre le yin et la yang, le féminin et le masculin, et qui met ses émotions et son intuition au service de son entreprise.

Urbaniste de formation, il suit son ressenti et se lance finalement en tant que photographe, avant de transiter, à nouveau, quelques années plus tard, pour coacher les entrepreneurs afin de les aider à trouver l’équilibre entre la connaissance personnelle et le développement de leur entreprise.

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Pendant 40 minutes, nous avons parlé :

• de son parcours entrepreunarial et comment il l’adapte selon ses ressentis
• de sa nécessité de créer un écosystème qui fait du sens avec toutes nos facettes
• de la notion de grandir, ensemble et en conscience
• de l’importance de se connecter ce qui nous met en joie avant de chercher une stratégie à appliquer
• et de la notion de fierté bénéfique à l’état de flow.

Passer du mental aux ressentis, pour choisir sa voie !

“Je me suis dit : “qu’est-ce que j’aime dans la vie ? La photo. Bim, on va essayer !” Je n’ai pas trop réfléchi. En termes d’état de flow, la décision n’a pas été mentale, elle a été du domaine du ressenti.“

Puis, avec les années, Jérémy Guillaume s’intéresse à ce qui était ‘transmission’. Alors, quand la photo commence à manquer de sens, il s’interroge à nouveau : “Qu’est-ce que je fais dans la photo que je peux faire autrement pour me connecter à quelque chose d’encore plus grand ?. Je faisais déjà du coaching avant, alors au lieu de faire du coaching photo, j’ai fait du coaching pour aider les entrepreneurs à se connecter à leur zone de génie !”

Faire de la place pour quelque chose de nouveau

Conscient qu’il a grandi, quand il sent que ce n’est plus juste, que ça ne le nourrit plus et que ça crée de l’inconfort, Jérémy Guillaume préfère entamer une étape de transition plus ou moins longue, et parfois plus ou moins douloureuse, au risque que ça devienne infernal. “Je ne peux pas tenir quelque chose que je ne veux plus. Il faut que je fasse de la place pour quelque chose de nouveau.”

“Je fais le parallèle avec une relation de couple. Parfois, tu veux garder des liens mais, finalement, ça te parasite plus qu’autre chose. Alors, il y a la nécessité de couper complètement pour passer à autre chose, même si on ne sait pas encore ce que c’est.”

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“Avec la photo, j’ai eu ce besoin là. J’ai eu besoin d’arrêter complètement mes prestations et d’annoncer que j’arrêtais complètement.” Cela dit, il décide finalement, quelques mois plus tard, de réintégrer l’artiste qui est en lui, de manière à ce que ce soit pleinement présent dans son quotidien. “Je me suis rendu compte que ça peut exister sous une forme et alimenter tout le reste.”

Faire du sens avec toutes nos facettes

“Ce qu’on dit un peu en marketing, c’est qu’il faut tout centraliser et ne montrer qu’une seule chose. Je pense que sur le papier ça peut être vrai, ça aide en effet à aller plus vite. Mais c’est aussi hyper frustrant car tu as l’impression de sacrifier une immense part de toi, de ce que tu penses et de ce que tu aimes. Nous sommes une multitude de facettes.”

Du coup, avec son podcast Grandir ensemble et tout ce qu’il fait, Jérémy a à cœur de montrer comment on peut arriver à créer un écosystème qui n’est pas spécialisé, – “ce qui peut être un ennuyant et contraire à la vie” – et à faire du sens avec toutes nos facettes.

Grandir naturellement, dans un environnement sain !

“Dans la notion de grandir, j’y vois quelque chose d’assez naturel, comme un arbre ou un enfant qui ne se pose pas la question de s’il va grandir ou pas. On grandit à travers des échanges, des discussions, des prises de conscience.”

Cependant, contrairement aux arbres, en tant qu’être humain, nous avons une énorme chance de pouvoir être dans cet état là, primitif, et à la fois d’avoir conscience qu’on peut y être ou pas. On peut donc avoir un impact sur notre vie en général, sur ce qu’on veut ou ne veut pas. “Nous, on peut décider de se déterrer d’un endroit pour s’enraciner ailleurs, changer notre environnement et être mieux.”

D’abord ce que vous aimez, ensuite la stratégie !

Selon Jérémy Guillaume, on fait l’erreur de penser qu’une entreprise c’est beaucoup de stratégie, de compétence et de connaissance. “C’est vrai, il en faut pour la faire fonctionner, mais l’erreur c’est de penser que ça doit être majoritaire alors que c’est enfermant.” 

La solution ? “Arriver à se connecter à notre pourquoi, à ce qu’on veut vraiment, à ce qui est juste pour nous, ça permet de clarifier tout le reste. Arrête de chercher, arrête de penser qu’il te manque quelque chose, connecte-toi à ce que tu aimes sur l’instant et le reste viendra naturellement et ça fera sens à ce moment-là.”

Il précise : “Le fait de ne pas être connecté à ses besoins, à ses ressentis, et d’être dans la comparaison, de penser qu’il nous manque quelque chose, on va être tenté de faire ce que font les autres et d’avoir l’avis des autres. A l’inverse, le fait de se recentrer sur soi nous apporte de la sérénité car ça évite de s’éloigner de qui on est.”

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Et pour savoir si c’est juste où pas, sa métrique, c’est de savoir si ça le met dans la joie. “Est-ce que ça me donne de l’énergie ou au contraire, est-ce ça me plombe ? La stratégie, elle vient ensuite, parce qu’elle nous correspond et non pas parce qu’il en faut une.” 

En effet, “le but de sa vie, ce n’est pas de faire quelque chose. C’est d’être dans la joie et dans le plaisir, et de contribuer à l’édifice de l’humanité.”

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Bref, Jérémy Guillaume nous invite à privilégier “la fierté d’être qui je suis” à l’habitude d’aller chercher une stratégie à l’extérieur.

Et l’état de flow alors ?

“L’état de flow est comme un état modifié de conscience. Quand tu es dans l’état de flow, tout est fluide, tu as une connexion à l’instant présent, sans le mentaliser.”

“Je vois l’état de flow comme une succession de moments que l’on a pas forcément prévus mais qui nous apportent des émotions justes et bénéfiques dans ce que l’on vit, sans avoir cette quête de rechercher à tout prix quelque chose. Et la fierté est importante pour être dans l’instant.”

Bonne écoute !